Une entreprise texane de son nom Solid Concept, annonce qu’elle a réalisé une arme en métal, mis à part les ressorts, avec des imprimantes 3D. L’arme est composée de 30 pièces métalliques qui ont été fabriquées en 40 couches d’un micron par procédé de frittage laser. Il s’agit d’une technique de prototypage rapide par frittage laser sélectif sans phase liquide. Il est utilisé pour créer des objets 3D, strate par strate, à partir de poudres qui sont frittées ou fusionnées grâce à l’énergie d’un laser de forte puissance, comme un laser CO2.
La fabrication de l’arme, il s’agit du classique Colt M1911, est faite en toute légalité puisque Solid Concept dispose de toutes les autorisations légales pour produire et vendre cet objet qui dispose de numéros de série gravés. Sa conception est toutefois très coûteuse et requiert davantage qu’une simple imprimante 3D, avertit la société.
Selon la société l’arme fonctionne très bien. Elle a passé une batterie de tests sans aucune défaillance des pièces. En preuve dans une vidéo, elle a pu tirer à 50 reprises sur une cible située à 25 mètres de distance. Pour l’entreprise, l’avantage d’avoir une arme imprimée en 3D réside dans le fait que les pièces de rechange peuvent fonctionner de manière optimale grâce aux corrections apportés dans la conception sur mesure. Voici une vidéo de démonstration de tir avec en début, la présentation du projet par l’ingénieur Eric MUTCHLER.
Mais c’est quoi une imprimante 3D et à quoi ça sert?
L’impression tri-dimensionnelle en raccourci 3D permet de produire un objet réel : un opérateur dessine l’objet sur un écran en utilisant un outil de CAO (Conception assistée par ordinateur). Le fichier 3D obtenu est envoyé vers une imprimante spécifique qui le découpe en tranches et dépose ou solidifie de la matière couche par couche pour obtenir la pièce finale. Le principe est donc assez proche de celui d’une imprimante 2D classique : les buses utilisées, qui déposent de la colle, sont d’ailleurs identiques à celles des imprimantes de bureau. C’est l’empilement de ces couches qui crée un volume. Une imprimante 3D reproduit en volume un objet dessiné en 3D. Par exemple, les architectes l’utilisent pour réaliser leurs maquettes. Le procédé est simple, une fois le dessin finalisé sur l’ordinateur le fichier est envoyé à l’imprimante qui, strate par strate, construit la maquette. C’est un peu comme un fax qui, ligne par ligne, reproduisait le document qu’on envoyait. Selon le procédé une panoplie de matériaux peut être utilisée : le plastique (ABS), la cire, le métal, le sulfate de calcium et davantage encore. Les applications vont de l’industrie, la production de voitures, d’avions, de biens de consommation et dans notre cas à la création d’armes réelles.
Peux t’on se procurer une imprimante 3D?
Les imprimantes 3D ne sont pour l’instant pas à la portée de tout le monde mais Les prix dépendent bien sûr des dimensions des objets que vous souhaitez créer. L’entrée de gamme se situe aux alentours de 499 dollars, soit environ 400 euros. Raisonnable non ? Mais pour ce prix, vous ne pourrez imprimer que des objets d’une dimension maximum de 15*15*15 centimètres. Le prix des autres imprimantes 3D grand public évoluent entre 500 et 2000 euros en se limitant au raisonnable. La Cube par exemple, commence à 1 500 dollars pour un modèle simple à utiliser. Difficile de s’en tirer pour moins, mais les tarifs baissent à vitesse grand V, et on devrait avoir droit à de plus en plus de modèles aboutis pour des budgets raisonnables.
En conclusion si ce genre projet est typiquement américain, les Français ont d’autres idées sur l’usage qui peut être fait de l’impression 3D. Par ailleurs, cette semaine, le premier salon dédié à cette nouvelle technologie se tiendra au Carrousel du Louvre les 15 et 16 novembre 2013.
Événement à ne pas rater pour en apprendre plus sur cette technologie !
Article mis à jour le 24 janvier 2021 par Byothe
Merci pour cet article Rudy, impressionnant ce que l’on peut réaliser avec une imprimante 3D
ça fait peur quand même…