Vous êtes-vous déjà posé des questions sur votre empreinte digitale ?
Dans une époque où Internet est omniprésent dans notre quotidien, du fait du nombre croissant de services auxquels nous accédons numériquement, cette question mérite peut-être d’être posée.
Si vous vous intéressez à votre vie privée numérique et que vous voulez connaître la trace que vous avez laissée sur le web avec vos données, vous pouvez jeter un coup d’œil à Mine, un service web qui peut vous aider à prendre conscience et à agir.
En effet, face à la méfiance croissante du grand public concernant le traitement que certaines entreprises et services en ligne réservent à la vie privée de leurs utilisateurs, la société Mine a vu le jour dans le but « d’aider les gens à prendre possession de leurs données, à prendre leurs propres décisions et à récupérer ce qui leur appartient« .
Avec Mine, vous pouvez découvrir et gérer efficacement ce que l’Internet sait de vous : votre fameuse empreinte digitale. Il s’agit de traces de données personnelles que vous laissez derrière vous chaque fois que vous interagissez avec un service en ligne. Ces traces peuvent comprendre différents types de données, comme votre nom, votre adresse électronique, votre adresse personnelle ou professionnelle, votre numéro de téléphone, les informations relatives à votre carte de crédit, votre passeport, votre numéro de sécurité sociale, votre numéro d’identification, des données comportementales et bien d’autres encore. En revendiquant votre « droit à l’oubli » garanti par la loi, vous pouvez supprimer définitivement les données détenues par différentes sociétés.
Cela ne signifie pas pour autant que vous devez limiter votre utilisation d’Internet. L’approche traditionnelle du secteur de la protection de la vie privée consiste à « proposer des solutions qui dressent des barrières autour de vous et, dans certains cas, tentent même de vous dissuader d’utiliser l’internet« , précise la présentation de ce service. Mine vous permet de profiter des avantages de la présence en ligne, tout en prenant des décisions éclairées sur vos données personnelles, pour ne les conserver que là où vous en avez vraiment besoin.
Le paradoxe c’est que pour vous aider, Mine accède à certaines de vos données personnelles. Mais le site précise qu’il est obligé de le faire afin de pouvoir gérer ces informations personnelles… et non pas en tirer profit. D’ailleurs, ce service est conforme à la réglementation en vigueur dans le cadre du RGPD.
Le service est totalement gratuit pour le moment, mais les développeurs avertissent qu’ils mettront bientôt en place des systèmes d’abonnement pour financer le site. « Si un service est gratuit, c’est que ses revenus sont générés autrement« . L’objectif de Mine est justement de ne pas monnayer vos données personnelles !
Comment ça marche ?
Le service fonctionne grâce à une technologie non intrusive qui reconstitue votre empreinte digitale, en scannant votre boîte mail, en ne regardant que les lignes d’objet de vos courriels, l’expéditeur (pour identifier le service numérique) et le nombre de fois qu’ils apparaissent dans votre boîte de réception. Ils affirment ne jamais lire, traiter ou collecter le contenu des courriels.
Vous saurez ainsi combien d’entreprises possèdent vos données, quel est le risque de violation des données dans chaque cas, la sensibilité des données dont dispose chaque entreprise et vous recevrez également des conseils sur les lettres que vous pouvez recevoir à ce sujet.
Mine fonctionne avec les boîtes mail Google ou Microsoft.
Une fois les services disposant de vos données identifiés, vous pouvez utiliser Mine pour faire une demande de suppression de ces données.
Pour ce faire, Mine va envoyer en votre nom (et en vous mettant en copie) un mail demandant la suppression de toutes vos données personnelles par le service visé.
À ce stade Mine n’est pas capable de faire des demandes de suppression de données sur tous les services en ligne, mais on peut espérer que l’outil poursuive son développement et augmente régulièrement sa couverture !
Article mis à jour le 24 janvier 2021 par Byothe
