Vous arrive-t-il d’être en manque d’inspiration musicale ? Vous voudriez explorer de nouveaux horizons sonores ou tout simplement vous essayer à la composition ? Et si produire vos morceaux en étant assisté d’une intelligence artificielle était la solution ? AIVA, pour Artificial Intelligence Virtual Artist vous permet de générer de la musique grâce à une IA « nourrie » avec les plus grandes œuvres de Mozart ou Beethoven. En plus du classique, un très large panel de styles est disponible : du hip-hop au reggae en passant par l’électro et le cyberpunk. Vous y trouverez forcément votre bonheur ! Êtes-vous prêt à mettre en lumière les mélodies qui se cachent au fond de votre esprit ?
Générer de la musique grâce à une IA : la partie création d’AIVA
L’intelligence artificielle prend toujours plus de place dans l’actualité, notamment avec ChatGPT, mais l’IA dont nous parlons ici apprend à extraire de l’information sonore depuis plusieurs années. L’idée des concepteurs d’AIVA, startup luxembourgeoise à l’origine, est de proposer une expérience créative à travers son logiciel. Celui-ci se résume en deux sections principales : une partie génération du son et une partie édition des pistes. Vous serez guidé de plusieurs manières dans l’élaboration de vos compositions : de la plus élémentaire à la plus sophistiquée. Voyons tout cela !
Générer une musique rapidement et simplement
Une fois votre compte utilisateur créé, vous aurez accès à toutes les fonctionnalités, même en version gratuite. Après avoir cliqué sur le bouton Create Track vert en haut à gauche, vous serez amené à choisir le style de musique que vous souhaitez générer.
Une fois la création entamée, une petite fenêtre vous proposera d’affiner quelques paramètres :
- la tonalité du morceau (Key signature) ;
- la durée du morceau, pouvant aller de moins de 30 secondes à plus de 5 minutes ;
- le nombre de morceaux différents à générer lorsque vous voulez avoir le choix à travers une écoute comparative.
Générer une musique un peu plus précisément à l’aide des presets
En passant par l’onglet Preset Style, vous aurez la possibilité d’orienter le ressenti de votre composition en sélectionnant une émoticône plutôt qu’une tonalité. En effet, un smiley 🙂 c’est plus parlant qu’un F# majeur ! C’est également dans cet onglet que vous ferez des choix musicaux plus avancés comme la signature rythmique (le nombre de temps par mesure), le tempo ainsi que les éléments mélodiques.
Régler chaque composante avec le mode Generation Profile
Voyons maintenant un peu plus en détail comment personnaliser le processus de création. Pour cela, rendez-vous dans l’onglet Generation Profile.
Les réglages généraux
Vous apporterez vos modifications générales dans la partie réglages ou Settings :
On y retrouve le réglage de la signature rythmique, du tempo et l’orientation émotionnelle du morceau. Mais l’intérêt du mode génération est d’aller encore plus loin. En effet, il vous sera possible de prédéfinir :
- des variations de tempo ;
- une plage dynamique (différence entre les sons les plus forts et les plus faibles) ;
- d’équilibrer les volumes de pistes ;
- de commencer à structurer votre morceau : c’est ce que l’on appelle l’arrangement, où par exemple la section rythmique démarre seule, les basses suivent un peu plus tard, etc.
Les pistes de base
Une fois que les réglages généraux vous conviennent, trois éléments (Layers) par défaut sont accessibles : l’harmonie où vous ferez évoluer vos structures grâce à des combinaisons toujours plus fantaisistes, les accords (Chords) et la basse.
Les layers additionnels
Il est également possible de choisir des pistes supplémentaires parmi lesquelles vous trouverez :
Une section mélodie où il est possible de sélectionner un instrument lead au sein de la banque de données d’AIVA.
Une section percussion pour configurer un schéma rythmique (pattern) et un kit (grosse caisse, charley, caisse claire, etc.).
Dans les parties Extra et ornements, vous pouvez choisir d’intégrer des arpèges, des mélodies rythmiques et des nappes sonores.
Aller plus loin dans la composition intuitive avec AIVA
Alimentez l’intelligence artificielle avec vos musiques
Vous pouvez aussi « nourrir » l’intelligence artificielle de vos morceaux préférés. En effet, le bouton Upload Influence vous offre la possibilité de téléverser votre propre musique. Quoi de mieux pour faire comprendre au logiciel dans quelle inspiration vous vous trouvez ? Uploadez un hit funk dans la section basse et AIVA saura interpréter les lignes groovy ! Si vos extraits contiennent trop d’informations et que vous souhaitez uniquement entendre les instruments, allez jeter un œil du côté de SongDonkey.
Des réglages tout en finesse
Il est possible d’aller plus loin dans la création et d’affiner vos œuvres musicales en :
- choisissant des instruments en fonction de leur cohésion dans le mix final ;
- liant les notes entre elles (legato) ;
- ajoutant du swing ;
- doublant des instruments.
Lorsque vous sentez votre recette de cuisine prête, il ne vous reste plus qu’à la faire cuire et mijoter par le logiciel.
La fenêtre de gestion des morceaux
Vous retrouverez vos morceaux organisés dans la partie Home de l’application.
AIVA génère un fichier son et des pistes MIDI (format et protocole de communication) que vous pourrez travailler par la suite. Si vous n’avez pas de station audio numérique, AIVA vous propose sa solution en ligne — ou en version application de bureau — avec la partie édition que nous allons découvrir.
La partie édition : remixez et réarrangez vos morceaux
Une fois la partie générative de vos morceaux terminée, vous avez la possibilité de revenir dessus afin de les monter et les mixer. Cette partie est comparable au travail de postproduction d’un ingénieur du son.
On retrouve ici nos différentes pistes « étalées » et colorées sur une ligne temporelle ou timeline.
Les fonctionnalités de la partie édition
Tous les éléments essentiels d’un logiciel audio sont présents, à savoir :
- une timeline de lecture dans laquelle nous pouvons zoomer ;
- une partie arrangement (bouton editor) ;
- une partie édition des notes midi (bouton spectator) ;
- un curseur de temps nous indiquant à quel endroit nous nous situons au sein du morceau ;
- la possibilité de découper, remplacer, insérer avant ou après, supprimer, etc. ;
- le volume de chaque piste;
- un bouton mute (silence);
- un bouton pour jouer la piste en solo.
L’idée est de réarranger et mixer le morceau à votre convenance, de changer les schémas rythmiques (patterns).
Les traitements pour chacune des pistes
On peut éditer note par note chaque instrument retranscrit en MIDI en cliquant directement sur la partie grisée à gauche.
On y retrouve de quoi traiter le son avec :
- la gestion de la dynamique ;
- l’égalisation (filtres) ;
- de la reverbe ;
- du delay ;
- la gestion de la stéréo.
Vous pourrez donner une ambiance spéciale au morceau en appliquant un Bass Boost ou l’effet vinyle.
Pour aller plus loin en mode édition
Pour les personnes souhaitant repartir avec une maquette mixée plus en détail, les concepteurs ont pensé à intégrer des automations : il s’agit de moduler et « écrire » la quantité de certains effets en fonction du temps.
Le mode édition permet également :
- d’ajouter des commentaires ;
- de changer le BPM (tempo);
- d’ajouter un layer ;
- de remplacer les instruments ;
- de changer d’octave ;
- d’articuler les notes entre elles.
Le téléchargement de vos morceaux et de vos pistes MIDI
Avec la version gratuite d’AIVA, vous pourrez réceptionner 3 fichiers ZIP par mois, comprenant le MP3 ainsi que ses pistes MIDI. En revanche, les musiques ne vous appartiendront pas et vous ne pourrez pas commercialiser vos œuvres. Les versions payantes permettent de télécharger plus de morceaux et en meilleure qualité (WAV = qualité CD), d’obtenir les pistes audio séparées, de récupérer les droits d’auteurs et de monétisation de vos œuvres.
Pour un logiciel d’édition musicale en ligne et gratuit, l’accompagnement au processus de création est très intéressant. Vous pouvez peaufiner vos pistes encore et encore grâce aux nombreux réglages disponibles et aux données ingurgitées par l’intelligence artificielle. Vous pouvez même contribuer à agrandir ses « connaisances » en lui soumettant vos propres influences. Quoi de mieux pour exprimer ses idées que de fournir à l’IA l’air que vous avez en tête ? Le morceau doit durer au minimum 60 secondes et si vous n’avez pas de quoi le découper à l’endroit précis, voici WebAudioCutter. Au final, AIVA peut être un outil en cas de panne d’inspiration et pour faire évoluer la musique vers des territoires encore inconnus.
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