Où se promène aujourd’hui Blanca, cette impressionnante femelle grand requin blanc de quatre mètres ? Et la tortue luth « Will », a-t-elle déjà quitté les Caraïbes ? Grâce au Global Tracker mis en ligne par OCEARCH, ces questions ne relèvent plus de la pure curiosité : la réponse s’affiche en temps réel sur une carte interactive accessible à tous.
Derrière cette visualisation séduisante se cache une ambition scientifique solide : partager, en open source, les données recueillies sur la faune marine pour accélérer la recherche et sensibiliser le grand public. En suivant la position de centaines d’animaux marins balisés – requins, dauphins, tortues, baleines, voire quelques phoques et alligators – vous devenez, vous aussi, un maillon de la chaîne de conservation des océans.
OCEARCH et la science ouverte
OCEARCH est une organisation qui prône une approche collaborative : toutes les données collectées sont rendues publiques dès leur acquisition. Les biologistes marins équipent les animaux de capteurs satellite enregistrant localisation, profondeur et, parfois, température de l’eau. Chaque « ping » rejoint aussitôt la base de données et apparaît sur le Global Tracker.

Cette transparence modifie la dynamique de la recherche : en partageant le suivi en direct, OCEARCH invite les scientifiques du monde entier, mais aussi les citoyens, à observer et analyser les routes migratoires, les aires de reproduction ou les zones d’alimentation. Résultat : la prise de décision pour protéger ces habitats critiques s’appuie sur des informations fraîches, vérifiées et accessibles.
Prendre en main le Global Tracker
Ouvrez le site d’OCEARCH : la planète s’affiche, constellée de points colorés. Chaque point représente un individu balisé. Pour affiner votre exploration, utilisez le panneau de filtres situé à droite ; vous pouvez sélectionner l’espèce (requin, dauphin, tortue, alligators, espadons, phoques…) ou même un individu précis si vous connaissez son nom.
Un clic sur un point ouvre une fiche détaillée : photo de l’animal, nom, sexe, taille, date de pose du tag et historique des positions. Vous pouvez remonter le parcours sur plusieurs mois et visualiser, grâce à un tracé, l’itinéraire emprunté. Certains spécimens transmettent quotidiennement, d’autres à un rythme plus espacé ; la dernière position connue s’affiche toujours en clair.

Le service est également disponible sous forme d’application mobile iOS et Android. Vous pouvez choisir de recevoir des notifications lorsqu’un animal que vous suivez émet un nouveau signal. Une manière élégante de rester connecté à l’actualité des océans, que vous soyez en transport ou en salle de réunion.
Un outil essentiel pour la conservation
La carte interactive d’OCEARCH met en évidence les zones où la biodiversité demeure riche et celles, au contraire, où elle décline. Les « points vides » parlent autant que les « points pleins » : ils signalent souvent la surexploitation d’un habitat ou la pression accrue d’activités humaines.
Pour les chercheurs, ces informations clarifient les patrons migratoires et les sites de reproduction. Des corridors précis, comme celui emprunté par plusieurs requins blancs entre la Caroline du Nord et la Nouvelle-Écosse, ont ainsi été identifiés et font désormais l’objet de propositions de protection. Les autorités disposent également d’un outil de lutte contre le braconnage : lorsqu’un tag cesse brutalement d’émettre à proximité d’un port, l’alerte permet d’agir rapidement.
OCEARCH contribue enfin à l’éducation : enseignants et étudiants peuvent s’appuyer sur le tracker pour illustrer des cours de biologie marine, d’écologie ou de géographie. En visualisant un trajet migratoire réel, les apprenants prennent conscience de la fragilité des écosystèmes et de l’importance de la préservation.
Conclusion
En donnant accès à ses données au public, OCEARCH fait converger curiosité, rigueur scientifique et engagement environnemental. Vous y gagnez la possibilité de suivre, en direct, les pérégrinations d’animaux emblématiques ; les chercheurs, eux, disposent d’un flux continu d’informations pour orienter leurs travaux et plaider en faveur d’aires marines protégées.
Avant votre prochaine sortie en mer ou vos vacances sur la côte, consultez donc le Global Tracker : vous saurez quels espaces privilégier pour une observation respectueuse ou quelles zones éviter si la présence de grands prédateurs vous inquiète. Dans tous les cas, chaque consultation, chaque partage, chaque discussion autour de ces données contribue à faire progresser une science participative et, par ricochet, la sauvegarde de notre patrimoine marin.








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