On se rappelle tous de l’annonce du changement de nom de l’entreprise Facebook pour Meta. Cette nouvelle avait suscité un grand intérêt pour le nouveau projet de Mark Zuckerberg, le métavers. Tout le monde se mettait à rêver, ou cauchemarder, sur cette nouvelle forme de réseaux sociaux qui immergaient complètement l’utilisateur dans monde de pixel.
La révolution était en marche et le casque de réalité virtuelle allait être adopté aussi rapidement que le smartphone ou la tablette par des milliards de personnes sur la planète. Pourtant, des années après la sortie du métavers de la firme, force est de constater que la révolution n’est pas encore là, ni ailleurs d’ailleurs.
Ainsi, tous les métavers disponibles semblent être des mondes vides ou les quelques passionnées et employés des grandes entreprises tentent vainement de donner de la vie à ces univers virtuels. Le métavers est-il frappé de la malédiction des technologies ou objets sortis trop tôt pour connaître le succès qu’ils méritent ? Éléments de réponse.
Surfer sur le succès du jeu vidéo
Les différents métavers ont fait un pari. Celui de s’appuyer complètement sur le monde du jeu vidéo pour trouver un premier public. Pour autant, si l’immersion des sens est au rendez-vous dans les métavers, ce n’est pas le cas pour le reste. Des centaines de jeux massivement multijoueurs font ainsi beaucoup mieux en termes d’interactions entre les joueurs.
En voulant séduire les joueurs sans rien proposer d’autre que de vagues discussions, les métavers ne peuvent tout simplement pas rivaliser avec les autres jeux, y compris ceux en réalité virtuelle. Car c’est vrai, ce format fait de plus en plus d’adeptes dans le monde vidéoludique.
Ainsi, la réalité virtuelle a déjà un pied dans l’industrie vidéoludique. Les nouvelles consoles auront sans doute des casques de réalité virtuelle performants et le catalogue de jeux VR commence à se diversifier, même s’il reste très minoritaire.
C’est qu’avec la réalité virtuelle, c’est le format tout entier du jeu vidéo qui change. Pour autant, cette nouvelle façon de joueur connaît un succès certain sur le jeu en ligne. Il existe ainsi des versions en réalité virtuelle des échecs ou du poker. Si cela peut interroger d’abord, pouvoir jouer autour d’une table virtuelle avec ses amis est un grand plus pour un jeu comme le poker. D’autant plus lorsque la réalité virtuelle offre la possibilité de jouer à bord d’un yacht de luxe ou même d’une station spatiale. C’est ainsi toute l’expérience du jeu qui est changée, pour le grand bonheur des amateurs de cette technologie.
Dans ce catalogue de nouveautés, les métavers font pâle figures. Et s’ils sont boudés par les joueurs, ils le sont aussi par le grand public qui ne voit pas encore l’intérêt que pourrait avoir ce genre de réseaux sociaux immersifs.
Une promotion maladroite
En dévoilant son métavers, le patron de Meta a donné quelques indications sur ce qu’il était possible de faire, mais pas sur l’incroyable potentiel que peut contenir une telle technologie. Suivre des cours dans plusieurs universités différentes dans le monde la même journée, se balader entre les ruines de Pompéi ou encore converser avec un proche de manière naturelle, voilà tout ce qu’il serait possible de faire dans le métavers si la technologie était au point.
La plus grande faiblesse du métavers réside ici. Malgré les immenses promesses, la technologie n’est tout bonnement pas assez développée pour soutenir des millions d’utilisateurs où un monde qui peut paraître réaliste.
Les métavers aujourd’hui ne sont pas au niveau graphiquement en plus d’avoir une capacité d’accueil très limité qui en fait de réseaux sociaux dénués d’intérêts pour les utilisateurs qui recherchent du monde sur les réseaux sociaux.
Un jour, peut-être, les métavers seront aussi populaires que les réseaux sociaux contemporains. Pour le moment, cela reste un gadget utilisé exclusivement par les passionnés. Avec des milliards investis dans la recherche, il ne fait pas de doute que cette technologie connaîtra un jour le succès. Dans un an ? Dix ans ? Cent ans ? Personne, pas même Mark Zuckerberg, ne le sait.
